Leviers d’action climatique: nos propres actifs

Notre bilan restera dénué d’actifs liés aux énergies fossiles¹ et nous maintiendrons notre politique restreignant les crédits aux clients actifs dans le secteur des combustibles non renouvelables. De plus, les actifs composant notre bilan sont couverts par nos objectifs fondés sur des données scientifiques, suivant une méthodologie transparente. A ce titre, nous examinerons périodiquement notre empreinte carbone pour déterminer si des efforts complémentaires s’imposent pour améliorer notre bilan.

¹Nous excluons de notre bilan les sociétés tirant au moins 25% de leur chiffre d’affaires de la production et de l’extraction de combustibles fossiles (charbon thermique, pétrole et gaz).

Nous utilisons le capital disponible au sein de notre bilan pour créer des produits innovants pour nos clients. En 2024, nous réaliserons une analyse pour déterminer comment mettre à profit ce capital d’amorçage – et le reste de notre bilan – pour financer de nouvelles solutions accélérant la transition.

Nous continuerons de les sensibiliser au changement climatique, en mettant l’accent sur notre fonctionnement et l’investissement. Nous sommes en train d’élaborer un cursus complet d’investissement responsable pour former l’ensemble du personnel de Pictet, y compris nos cadres dirigeants et administrateurs, en particulier sur les questions du changement climatique et le Plan d’action climatique de Pictet.

Nous consoliderons également notre réseau interne de champions ESG, dont la vocation est de fluidifier les échanges et de diffuser les connaissances au sein des lignes de métier et des fonctions corporate, mais aussi de constituer le premier public pour tester les initiatives de formation et de perfectionnement.

Nous continuerons d’œuvrer pour fournir à nos collaborateurs des informations de qualité – y compris sur leur empreinte individuelle – afin de les inciter à prendre de meilleures décisions au quotidien. Nous prévoyons par exemple de créer un tableau de bord pour les sensibiliser à l’impact de leurs déplacements (voir Gestion de notre impact environnemental direct).

Nous nous engageons à réduire de 55% nos émissions «scope 1 et 2» d’ici 2030 par rapport à leurs niveaux de 2019. Pour y parvenir, nous continuerons de recourir aux Certificats d’économie d’énergie pour décarboner notre consommation d’électricité et nous déménagerons dans des bureaux zéro émissions à Genève d’ici 20252. Nous privilégierons des bâtiments plus sobres en carbone, et l’efficacité énergétique constituera un critère déterminant pour choisir nos futurs bureaux dans le reste du monde. Nous envisageons également de financer des certificats d’approvisionnement en biogaz.

² Notre futur campus genevois sera construit dans le respect des normes environnementales et des certifications immobilières les plus exigeantes.

Nos émissions «scope 3» proviennent essentiellement des déplacements professionnels de nos collaborateurs, un domaine dans lequel nous cherchons à adopter une approche raisonnée qui, nous l’espérons, permettra à notre entreprise de devenir plus vertueuse. Nous lancerons en 2023 un tableau de bord en vue de sensibiliser nos collaborateurs à l’impact de leurs déplacements par rapport à des indicateurs clés, et pour leur proposer des moyens de réduire leurs émissions. D’autres mesures complémentaires sont à l’étude.

Bien que la compensation carbone hors chaîne d’approvisionnement ne soit pas – à juste titre – comptabilisée dans la réduction des émissions de CO₂, nous sommes convaincus qu’elle contribue au développement du marché des puits de carbone. De manière spécifique, les crédits carbone peuvent contribuer à la réduction absolue des émissions et à nous aider à nous rapprocher de notre objectif de neutralité carbone. C’est pourquoi nous en achèterons uniquement dans le cadre de technologies de compensation pour nos émissions «scope 1 et 2», et dans le cadre de projets de stockage naturel du carbone pour 100% de nos émissions «scope 3»3. Bien que le délai nécessaire pour absorber la même quantité d’émissions soit plus long pour le stockage naturel, qui présente par ailleurs un risque de réversibilité, il est essentiel de financer cette pratique pour favoriser le développement des puits naturels (terrestres et océaniques).

³ Emissions «scope 3» de catégories 1 à 14

Nous demeurerons signataires des grandes associations d’investisseurs, parmi lesquelles l’Institutional Investor Group on Climate Change et Climate Action 100+, dans lesquelles nous avons l’intention de nous impliquer davantage. Nous bâtirons également de nouveaux partenariats. L’une de nos priorités est de relier les différentes plateformes de dialogue collaboratif afin d’éviter une dilution des efforts. Plus généralement, nous continuerons de rendre compte en toute transparence de nos activités d’activisme.

Nous sommes également en relation régulière avec nos organisations non gouvernementales (ONG) partenaires. Dans ce cadre, notre Fondation demeurera un acteur clé pour soutenir ces initiatives et tisser des liens entre elles afin de favoriser le partage du savoir.