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Protéger la planète en rendant les bâtiments plus intelligents
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Avant de créer Infogrid, William Cowell de Gruchy a passé cinq ans dans l’armée britannique, où il était chef d’engin blindé. Il fallait alors régulièrement faire l’inventaire, c’est-à-dire vérifier que personne n’avait dérobé ou déplacé les armes de la garnison («et Dieu sait s’il y en a, dans une armée...») en cochant les numéros de série sur une liste, une tâche ô combien fastidieuse. «Ça mobilisait quelqu’un plusieurs heures par jour, se souvient-il. Je me disais qu’avec des capteurs, on pourrait aller beaucoup plus vite, et donc faire baisser les coûts.»
Cette réflexion n’est pas allée plus loin à l’époque, mais ce n’était que partie remise. Après l’armée, il est devenu consultant en due diligence (i. e. les vérifications préalables de conformité réglementaire) pour des fonds de capital-investissement (private equity) qui souhaitaient faire des acquisitions ou des investissements importants. «Mon boulot, c’était de rencontrer régulièrement les entreprises pour repérer les éventuels problèmes, raconte-t-il. Et des problèmes, quand on en cherche, on en trouve.» Bien souvent, il était confronté à un manque de données de qualité sur la gestion quotidienne du parc immobilier: une source de risque pour les entreprises, qu’il s’agisse de conformité ou de sécurité.
«J’étais stupéfait, parce que je croyais qu’il existait une technologie capable de résoudre ce genre de problème.» De fait, en 2017, l’ère du cloud computing, des mini-capteurs et de la connectivité avait déjà débuté: autant de moyens de recueillir ces informations à moindres frais. Alors pourquoi personne ne s’y intéressait? «Le véritable obstacle, c’était l’inertie: l’immobilier est un secteur qui évolue très lentement. Or, j’avais le sentiment qu’on pouvait trouver une solution simple, peu coûteuse et flexible: c’est de cette conviction qu’est né Infogrid.»
William Cowell de Gruchy a fondé Infogrid en 2018. Objectif: s’appuyer sur des capteurs et des appareils connectés (base de ce que l’on appelle l’Internet des objets) pour rendre les bâtiments existants plus intelligents. A ses clients (souvent des propriétaires et des gestionnaires de grands parcs immobiliers), l’entreprise propose une offre qui repose sur trois piliers.
Le premier cible la réglementation et la conformité, notamment les enjeux de santé et de sécurité, par exemple les légionelles, des bactéries responsables de maladies pulmonaires comme la légionellose. La réglementation oblige généralement à vérifier que l’eau atteint une certaine température et à effectuer une vidange mensuelle. En l’absence de données fiables, la plupart des sociétés envoient tous les mois quelqu’un ouvrir les robinets pour faire couler l’eau, même s’ils n’ont pas été utilisés.
Grâce à Infogrid, des capteurs recueillent et transmettent ces données. Il faut donc moins de main-d’œuvre, ce qui permet de réduire les coûts sans transiger sur la réglementation: c’est le deuxième pilier.
Reprenons le cas de la légionellose. «On a récemment proposé ce service à un client, sur 564 sites. Il a investi USD 700 000 dans le système, ce qui lui a fait économiser USD 2,1 millions par an rien qu’en coût du travail, plus 8,1 millions de litres d’eau chaude et 800 tonnes de carbone, puisque cette eau gaspillée était chauffée au gaz.» Infogrid peut aussi permettre d’éviter les pertes, de détecter les fuites avant qu’elles ne touchent un serveur informatique ou de surveiller l’humidité d’une pièce pour proposer une maintenance au bon moment.
Le troisième pilier, c’est la création de valeur. Sur de grands marchés comme Londres et New York, les bâtiments qui affichent des scores ESG élevés ont généralement de meilleurs rendements. «Ils se louent plus cher, les locataires changent moins souvent et ils restent vacants moins longtemps», détaille William Cowell de Gruchy. Grâce à Infogrid, les bâtiments peuvent obtenir de meilleures notes de qualité de l’eau ou de l’air, ce qui peut faire nettement augmenter leur valeur et leur donner accès à des financements verts.
Pour réussir cette prouesse à grande échelle et doper sa croissance, Infogrid intègre l’intelligence artificielle à ses produits. Si elle est indispensable à l’adaptabilité, il a fallu patienter un peu parce qu’elle exigeait «des données, beaucoup de données...». Désormais, la société en recueille chaque jour des centaines de millions, transmises par des bâtiments intelligents du monde entier. «L’idée, c’est de pouvoir situer un bâtiment, vous dire qu’il est dans le dernier décile du portefeuille, les 20% les moins performants de New York et les 15% les moins bons au monde, explique-t-il, puis de vous dire qu’en faisant telle ou telle chose, vous pouvez le faire passer dans le cinquième décile en six mois et dans le premier décile en un an.» L’intelligence artificielle fait partie des domaines où William Cowell de Gruchy veut investir davantage pour porter le développement de son entreprise, d’autant que les opportunités ne manquent pas.
Même si son fondateur pense qu’Infogrid finira par entrer en bourse, il apprécie pour le moment l’agilité et la facilité à prendre des risques que lui offre le fait de pas être coté. Il évoque par exemple le début de la pandémie, qui a révélé l’intérêt des bâtiments intelligents. «Il fallait continuer de surveiller les immeubles alors que peu de gens pouvaient s’y rendre, raconte-t-il. Donc on a continué de recruter et mis les bouchées doubles: on a consommé la trésorerie qu’il nous restait pour aller de l’avant et répondre à un besoin au moment où tout le monde prenait la poudre d’escampette.»
En décembre 2020, Infogrid a levé USD 15,5 millions lors d’un financement de série A mené par Northzone, spécialiste du venture capital, pour accélérer son expansion, recruter des talents et se développer aux Etats-Unis. Même s’il reconnaît n’avoir jamais dirigé d’entreprise cotée, William Cowell de Gruchy vante ce point fort des sociétés non cotées: «On peut avancer rapidement, ce qui est capital quand on révolutionne un marché ou qu’on en crée un nouveau.»
Pourtant, son entreprise ne vise pas la croissance pour la croissance: ce qui motive l’ancien militaire et son équipe, c’est son impact environnemental à grande échelle. Bien sûr, Infogrid veut aider ses clients à réduire les coûts et à gagner plus grâce à leur portefeuille immobilier. Mais «la véritable motivation, pour moi et pour notre société, c’est de savoir qu’on réduit les émissions de carbone, qu’on rend les bâtiments plus propres, affirme-t-il. C’est ça qui me motive: protéger la nature. C’est ce qui me fait me lever le matin».
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