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Investir pour l’environnement sur les marchés non cotés
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Les solutions environnementales innovantes en cours de développe-ment constituent autant d’opportunités dans des sous-thèmes variés comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le contrôle de la pollution, l’économie circulaire, la consommation durable et les technologies habilitantes.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre
Les Etats et les entreprises du monde entier se sont engagés à ramener leurs émissions nettes de gaz à effet de serre à zéro pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °Cpar rapport à l’ère pré-industrielle. Cela impliquera d’électrifier bien des aspects de la société moderne qui dépendent aujourd’hui des énergies fossiles. Nos réseaux de transport auront besoin de batteries efficaces dotées d’une bonne capacité de stoc-kage et alimentées par des énergies renouvelables. Nous devrons également recourir à des technologies d’élimination du carbone pour tenir l’objectif de zéro émissions nettes. Toutes ces technologies existent, mais ne pourront répondre aux besoins énergétiques qu’au prix d’investissements massifs d’ici 10 ans.
Le contrôle de la pollution
On associe souvent la pollution à la qualité de l’air, mais c’est oublier la plus discrète pollution de l’eau et des sols que nous avons contaminés avec toutes sortes de substances, des pesticides cancérigènes aux antibiotiques en passant par les micro-plastiques. Des entreprises innovantes développent diverses solutions pour préserver et restaurer nos écosystèmes, comme le recyclage et la réutilisation de l’eau1 ou encore l’optimisation des déchets basée sur l’Intelligence artificielle (IA2).
L'économie circulaire
L’économie circulaire, qui vise idéalement à éliminer les déchets, jouera un rôle vital dans la création d’un avenir neutre en carbone et sans pollution. En effet, notre système linéaire de consommation et de production n’est plus soutenable.
Le recyclage sous sa forme actuelle constitue certes un premier pas, mais la réutilisation et le partage sont encore plus efficaces pour optimiser la production de biens et prolonger leur utilisation. Les solutions de ce type se développent, comme le révèle la croissance fulgurante de l’économie du partage. Les nouveaux biens seront par ailleurs de plus en plus biosourcés et les solutions d’approvisionnement alimentaire aideront à relever le défi de nourrir les 7,9 milliards d’humains que compte la planète.
Toutes ces innovations seront rendues possibles par les technologies habilitantes, des nouveaux logiciels à la chimie verte novatrice. Nous pourrons ainsi enclencher la transition vers une économie durable sans sacrifier à notre niveau de vie. Mieux encore: nous pourrons même l’améliorer.
Accéder à l’innovation: l’opportunité environnementale
Bon nombre de ces solutions incontournables pour résoudre les défis environnementaux actuels impliquent de repenser nos modes de fonctionnement. Ces sociétés innovantes partent donc souvent de zéro. Si cela n’a pas que des désavantages, ces innovations ont besoin d’investissements bien plus importants que les autres pour prendre de l’envergure. On a ainsi pu commercialiser l’ARNM avec les vaccins anti-covid sans produire de nouvelles seringues ni former le personnel médical, mais en s’appuyant simplement sur les infrastructures de vaccination existantes. A l’inverse, pour remplacer les véhicules thermiques par des véhicules électriques, il ne suffira pas de perfectionner les seconds. Il faudra créer des stations de recharge, former les techniciens de maintenance, etc. Autrement dit, la moindre évolution demande d’innover dans de nombreux secteurs en parallèle. Les entre-prises les plus innovantes sont généralement jeunes et rarement cotées. C’est donc sur les marchés non cotés que les investisseurs les trouveront. Or, ces marchés impliquent souvent d’investir sur le long cours, ce qui en fait une classe d’actifs naturellement adaptée à la chronologie plus longue qui caractérise les changements révolutionnaires.
Pourquoi maintenant: au carrefour de tendances lourdes
La dynamique qui entoure la prise de conscience écologique couvre plusieurs aspects comme la réglementation, les marchés d’investissement, l’innovation et la société dans son ensemble.
La lutte contre le changement climatique est en effet devenue l’une des priorités des Etats et des entre-prises au niveau mondial, comme en témoignent les 2671 lois et politiques liées au climat3. Les entreprises qui s’engagent à réduire les émissions conformément à la science climatique représentent 38’000 milliards de dollars dans l’économie mondiale, soit un tiers de la capitalisation boursière mondiale fin 20214. La même année, l’initiative Net Zero Asset Managers, dont les signataires s’engagent à soutenir l’objectif mondial de zéro émissions nettes en 2050, représentait 57 500 milliards de dol-lars d’actifs sous gestion5. Ces engagements montrent que les dirigeants politiques, les grandes entreprises et les gestionnaires d’actifs convergent pour lutter efficacement contre le changement climatique.
Les nouvelles solutions à impact environnemental positif sont légion, même si certaines ont besoin de capitaux supplémentaires pour atteindre leur plein potentiel. Ces cinq dernières années ont d’ailleurs déjà vu naître bon nombre de succès. On enregistre une forte croissance de la création d’entreprises, notamment 46 licornes (sociétés non cotées valorisées à plus de 1 milliard de dollars6) du secteur des technologies climatiques, principalement dans le domaine de l’énergie, de l’agriculture et du transport, mais aussi des emballages durables et de la mesure du carbone.
Enfin, la demande des consommateurs, par leurs votes comme par leur comportement d’achat, ne cesse de croître. Aux Etats-Unis, Joe Biden a été élu en 2020 sur un programme résolument écologique, 52% des Américains interrogés déclarant que la protection de l’environnement devait être l’une des priorités du gouvernement7. Plus récemment, les électeurs australiens ont élu un Premier ministre pro-climat ainsi que de nombreux députés verts et indépendants pro-climat lors des élections fédérales de mai. Par ailleurs, les consommateurs, et notamment les millenials et la génération Z, plébiscitent de plus en plus les marques qui s’engagent en faveur de la durabilité et de l’économie circulaire, poussant ainsi les distributeurs à évoluer.
Pas d’économie saine sans un environnement sain
Purifier l’air et l’eau, c’est réduire le nombre de maladies, et donc soulager les systèmes de santé mondiaux, tandis qu’une consommation d’énergie plus efficace augmente les marges des entreprises et l’épargne des ménages. La transition vers un avenir plus écologique et durable créera de nouveaux secteurs et de nouveaux emplois qui remplaceront les anciens, ouvrant ainsi une multitude d’opportunités d’investissement. Pour les investisseurs, les entreprises fournissant des solutions environnementales devraient donc offrir de solides performances sur le long terme.
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