L’inspirant voyage de Yowa et Zhour

Zhour El Arroubi et Yowa Kabongo

“Zhour et moi sommes d’un naturel plutôt bavardes. Mais lorsque nous nous sommes retrouvées dans l’une des salles de classe construites grâce à la donation de Pictet, nous sommes restées sans voix, les larmes aux yeux, submergées par l’émotion”. Car ce voyage, c’est l’aboutissement d’un projet qui les a fait rêver pendant de longs mois.

Le 22 juillet 2023, Yowa Kabongo et Zhour El Arroubi atterrissent à Lubumbashi, en République démocratique du Congo (RDC). Leur projet: faire du bénévolat dans le village de Kalebuka où la fondation Malaika (ange en swahili) opère depuis 2007. Dans leurs 6 valises(!): des livres, des crayons, des cahiers et autres fournitures scolaires. Et dans leurs têtes: rêves et excitation de voir ce périple devenir enfin une réalité.

C’est en 2017 que Yowa commence à s’investir pour Malaika, notamment grâce à son collègue Mussie Kidane, qui vient de courir un marathon au profit de l’association. Yowa est touchée par la mission de Malaika axée sur l’éducation, l’accès à l’eau, l’agriculture, le sport et l’autonomisation des communautés défavorisées, avec un accent particulier sur l’éducation des jeunes filles.

Grâce à Malaika, on peut changer complètement le destin de plusieurs générations.
— Yowa

Elle raconte comment son père, qui a lui-même grandi en RDC, à Kinshasa, a été pris en charge par une personne bienveillante lors de son enfance. “Ce bienfaiteur a permis à mon père de suivre une bonne scolarité, et a été son mentor jusqu’à la fin de ses études universitaires. Il a donné une autre direction à l’avenir incertain de ce jeune garçon pauvre et orphelin de père, ce qui a indirectement impacté mon destin. Je suis la preuve vivante qu’investir dans la scolarité d’un enfant ayant des perspective d’avenir limitées, où que ce soit dans le monde, a un impact positif, non seulement sur sa vie mais aussi sur celles de sa descendance.”

Aujourd’hui, les enfants que Yowa soutient grâce à Malaika la ramènent toujours à l’histoire de son père et au concept fondamental d’impact à long terme. Comme pour le cas de Clémentine et Joséphine, deux jeunes filles dont elle finance la scolarité. “Lors de mon dernier voyage, les parents de «mes» deux petites tenaient à me rencontrer. Nous ne parlons pas la même langue, mais leur émotion et reconnaissance se lisaient dans leurs yeux. Grâce à Malaika, on peut changer complètement le destin de plusieurs générations.”

C’est en 2018 que Yowa part pour son premier voyage en tant que bénévole de Malaika. “Bien que je ne parle pas le swahili, ce qui m’a le plus frappée lorsque je suis arrivée là-bas, c’est l’amour inconditionnel que les enfants, leurs parents, le staff m’ont donné. Je suis revenue à la source de l’humanité, aux relations simples, sans enjeu, et à ses valeurs fondamentales…”

Une pochette et un bracelet fabriqués par les femmes de la communauté Malaika.

En 2019, la Fondation de Bienfaisance du Groupe Pictet (aujourd'hui Fondation du Groupe Pictet) lance un concours interne. L’objectif: récompenser une association soutenue par un collaborateur, avec à la clé une donation de CHF 80'000 pour l’organisation lauréate. Yowa n’hésite pas une seconde et choisit de défendre Malaika.

“Au moment du concours de la Fondation, je ne connaissais pas beaucoup de monde en dehors mon département.” Ce qui est un désavantage, car les participants au concours doivent faire campagne pour l’association qu’ils défendent, afin d’inciter le plus de collaborateurs à voter pour celle-ci. Mais c’était sans compter sur l’aide de plusieurs collègues et en particulier de Zhour, qu’elle ne connaît alors que vaguement. De nature très sociable et dynamique, Zhour est chez Pictet depuis de nombreuses années, et dispose d’un très important réseau interne.

Touchée par la cause défendue par Malaika, qu’elle découvre grâce une news sur l'Intranet de Pictet, Zhour décide d’aider Yowa à remporter le concours. “Elle a été incroyable,” raconte Yowa. “La meilleure des ambassadrices, ne perdant aucune occasion de faire de la pub pour Malaika auprès de tous les collègues à qui elle parlait!” Et avec un succès retentissant, puisque l’association remporte le concours avec 52% des voix.

Lorsque j’étais jeune, je passais mes vacances d’été dans mon village d’origine au Maroc, à apprendre à lire et écrire aux enfants du coin. Ces actions font partie intégrante de l’histoire de ma famille et c’est un héritage que nous perpétuons encore aujourd’hui.
— Zhour

“L’éducation me tient à cœur depuis toujours", explique Zhour. "Je suis née au Maroc et ma famille a déménagé en France lorsque j’avais 6 mois. Ma mère ne sait ni lire ni écrire, ce dont elle a beaucoup souffert. Pour elle, c’était essentiel de nous offrir, à mes frères, sœurs et moi, une solide éducation. Mais surtout, elle nous a appris qu’il fallait rendre aux autres ce que la vie nous avait donné. C’est pour cela que lorsque j’étais jeune, je passais mes vacances d’été dans mon village d’origine au Maroc, à apprendre à lire et écrire aux enfants du coin. Ces actions font partie intégrante de l’histoire de ma famille et c’est un héritage que nous perpétuons encore aujourd’hui.”

Grâce aux CHF 80'000 versés par la Fondation de Bienfaisance du Groupe Pictet, Malaika construit sur le terrain de l’école deux nouvelles salles de classe pour une quarantaine d’élèves, un nouveau puits pour le village. L'argent permet également à Malaika de renforcer son programme alimentaire. Comme une évidence, en 2019, Yowa et Zhour décident qu’elles iront ensemble sur place afin de voir ces réalisations de leurs propres yeux.

En raison de la pandémie, ce projet devra attendre 2023. Pendant leur séjour d’une dizaine de jours sur place, elles s’impliquent, entre autres, dans l’organisation de la cérémonie de remise des diplômes des premières élèves ayant terminé les 12 ans du cursus de l’école Malaika. “Quelle émotion de voir ces jeunes que l’on suivait depuis plusieurs années recevoir leur diplôme! Ce que fait Malaika, c’est bien plus qu’éduquer des jeunes filles. En leur donnant un enseignement axé sur les STEM (sciences, technologie, ingénierie et maths), elle forme les leaders de demain.

"Parmi ces 17 diplômées, certaines vont devenir médecins, ingénieures, ou pilotes. D’ailleurs, trois d’entre elles ont débuté leurs études universitaires à l’étranger. Nous étions tellement fières d’elles. Je porte aussi un regard admiratif sur Noella Coursaris, la fondatrice de Malaika. C’est une femme extraordinaire qui a osé rêver grand pour changer le destin de toutes ces personnes," s’enthousiasme Yowa.

De retour en Europe, Yowa et Zhour restent pleinement engagées pour Malaika. Elles participent à des événements de levées de fonds pour l’association et cherchent en permanence de nouveaux parrains pour les enfants sur place. “Malaika occupe une place importante dans nos vies. Je suis convaincue que mon engagement pour cette association m’apporte beaucoup plus à moi humainement que ce que moi je peux lui apporter financièrement.”

Zhour abonde dans son sens: “Là-bas, la perception de la richesse est différente de la nôtre, les gens ont 1000 fois moins de choses que chez nous, mais ils sont 1000 fois plus heureux. Cette simplicité et ce bonheur me rappellent mon identité et m’aident à comprendre les vrais enjeux de la vie. Aujourd’hui, mon projet est de partir en voyage là-bas avec mes deux enfants. Car eux aussi sont touchés par la cause et souhaitent s'impliquer à leur échelle. Et ça me rend très fière.”

Avant de conclure notre entretien, Yowa et Zhour insistent pour faire passer un dernier message: “Grâce à Pictet et au concours de la Fondation, notre engagement pour Malaika a reçu d’innombrables soutiens, jusqu’au plus haut niveau de l’entreprise. Nous souhaitons remercier sincèrement tous celles et ceux qui aident ou nous ont aidés dans nos actions caritatives avec Malaika. Avoir un employeur qui donne autant d’importance à l’engagement caritatif de ses collaborateurs, c’est exceptionnel!”

Quand elle ne fait pas du bénévolat pour Malaika, Yowa est Client Relationship Officer chez Pictet Wealth Management à Londres, alors que Zhour est Customer Service Manager au sein de la Division Logistique à Genève. 

A propos de Malaika et de son impact

Fondée en 2007, la fondation Malaika construit en 2011 une petite école destinée à 17 fillettes du village de Kalebuka. Au fil du temps, les classes s’agrandissent jusqu’à accueillir, à la rentrée 2023, 430 élèves de la maternelle au Lycée. En plus d’une scolarité gratuite, les écoliers reçoivent deux repas par jour à l’école, des soins hygiéniques et médicaux. Parti de rien, cet écovillage est aujourd’hui recouvert de 31 puits d’eau (bénéficiant à 35'000 personnes), d’un terrain agricole fournissant une partie de la nourriture à l’école, de panneaux solaires et d’un centre communautaire, qui offre différents programmes et formations à plus de 6000 jeunes. Des adultes y sont également alphabétisés et apprennent des métiers techniques et mécaniques.

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