Ludvik Simonin

"Le volley Elite m’a appris à apprécier les critiques constructives"
Ça n’est tout simplement pas viable à long terme. Contrairement au foot, on ne devient pas millionnaire au volley.
— Ludvik Simonin

Il a ensuite débuté sa carrière chez Givaudan, à Genève puis à Paris, en tant que data scientist. Partout où il est allé, il s’est inscrit dans un club de volley et a toujours dégagé du temps pour s’entraîner. Puis le Covid est arrivé, et Ludvik est rentré chez lui, auprès des siens. C’est à ce moment-là qu’il a découvert le programme Graduate de Pictet.

Ludvik est donc entré chez Pictet en tant que Product Research and Development Graduate chez PAM en septembre 2021. A la même période, il a réintégré le Servette-Star-Onex, son ancien club, avec lequel il est ensuite devenu champion de Ligue Nationale B 2021-2022. "Gagner le championnat avec une équipe d’amis de longue date a été la concrétisation d’un vieux rêve et une consécration. J’ai eu l’impression d’être au sommet de ma carrière dans le volley-ball! Mais est-ce que j’étais prêt à raccrocher?"​​​​​​​

Un retour à Chênois n’était pas à l’ordre du jour. "Le club était en train de former une équipe all-star avec les meilleurs joueurs pour la saison 2022-2023 de Ligue A, avec l’European Cup* en ligne de mire. Il était prévu que je parte en rotation chez PAM à Londres en janvier 2023, et je n’aurais donc pu jouer qu’une demi-saison. Et me serais sans doute retrouvé sur le banc comme remplaçant la plupart du temps. Entre ça et la difficulté de jongler entre les entraînements de Ligue A et un boulot à plein temps, ça n’en valait a priori pas la peine."

Puis, étrange hasard du destin, l’un des principaux joueurs de Chênois se blesse pendant l’été et doit déclarer forfait jusqu’à la fin de l’année. De 'jouer pour gagner', la stratégie du club passe du jour au lendemain à 'jouer pour rester en lice' (au moins jusqu’à Noël). C’est là que Ludvik reçoit un appel du nouvel entraîneur: "J’ai besoin de toi sur le terrain, tout de suite." Ludvik comprend que c’est l’occasion à saisir pour vivre une grande aventure.

Contre toute attente, le club ne s’est pas contenté de ’sauver les meubles‘, et il a même atteint les premières places du championnat suisse et remporté des matchs en European Cup. Il a gagné contre l’un des plus grands clubs de République tchèque, pour ensuite affronter le célèbre club turc Galatasaray S.K.

"Galatasaray est connu dans le monde entier pour son club de foot, mais il compte aussi un club de volley très populaire." Ludvik a ainsi découvert Istanbul pour la première fois depuis un bus escorté par la police locale. "Les 'ultras' de Galatasaray sont très connus, y compris pour leur hostilité vis-à-vis des clubs étrangers. On ne s’est pas vraiment senti les bienvenus!"

Le jour du match, Ludvik a pénétré dans le fameux stade de 7000 places TVF Burhan Felek Sport Hall. "Même à moitié plein, le lieu est impressionnant. Le plafond est si haut qu’on ne peut même pas l’atteindre en lançant le ballon. On a l’impression d’être dans une cathédrale." Evoluant à domicile, la star Thomas Edgar, du haut de ses 2 mètres 12, et ses équipiers du Galatasaray ont sous-estimé le club genevois. "Notre précédente victoire contre Liberec, le club tchèque, nous avait donné confiance et on a défié les pronostics en remportant le match 3 à 2. Ça a été l’un des moments les plus forts de ma vie."

Deux semaines plus tard, le match retour se jouait à Genève. Chênois joue en général devant 300 spectateurs, mais pour l’affiche contre Galatasaray, 1300 personnes avaient fait le déplacement, y compris des supporters du club turc venus de France et d’Allemagne. "On jouait à domicile, et pourtant, on n’entendait que les chants des supporters turcs! On a vraiment tout donné, mais au final, ils ont été meilleurs que nous..."

Avec le recul, Ludvik s’estime heureux. "Il y a peu de gens qui, en bossant à plein temps, ont la possibilité de pratiquer leur sport au niveau professionnel. Je suis très reconnaissant qu’on m’ait demandé de jouer! J’ai énormément appris des autres joueurs et de mes entraîneurs. L’importance de la discipline et la confiance en soi sont des atouts précieux qui me servent au travail comme dans la vie."

En raison de son départ pour Londres en janvier 2023, Ludvik a quitté le club genevois comme prévu, mais il a d’ores et déjà rejoint un club de la City et s’est fait de nouveaux amis. A présent, il réfléchit à son avenir. "Chênois veut que je revienne la saison prochaine. On verra... Et pourquoi pas tenter un autre sport, le tennis, peut-être?"

Quand il n’est pas en train de s’entraîner ou de jouer au volley, Ludvik est Product Research and Development Graduate chez Pictet Asset Management, actuellement à Londres dans le cadre d’une rotation de 6 mois.

*l’équivalent de la Ligue des Champions UEFA au football

Décembre 2022. Istanbul. Des milliers de supporters turcs chantent en chœur. C’est un match de 16e de finale de l’European Cup contre le club de Galatasaray S.K. Ludvik est le seul joueur à temps partiel du Chênois Genève Volleyball. Et sa présence sur le terrain est due à un concours de circonstances.

Ludvik a commencé à jouer au volley avec son frère vers l’âge de 10 ans. "A l’époque, je jouais aussi au foot à Etoile Carouge, l’un des principaux clubs de Genève." Sous la pression du club et des parents de ses amis, Ludvik a rapidement dû choisir entre les deux sports. A 14 ans, il est invité à rejoindre l’équipe nationale junior de volley. "J’allais devoir voyager pour les tournois internationaux. C’était très motivant, alors j’ai choisi le volley."

Ludvik a joué toute son adolescence en Ligue Nationale B suisse au VBC Servette-Star-Onex, avant d’être sollicité par le Chênois Genève Volleyball, l’un des meilleurs clubs de Suisse, à 19 ans. Il a alors commencé à jouer en Ligue Nationale A, tout en étudiant l’économie à l’Université de Genève. "Je m’entraînais trois heures tous les soirs après les cours", alors que la plupart de ses coéquipiers jouaient à plein temps. Pour éviter les reproches de son entraîneur, Ludvik a préféré voir les critiques comme l’occasion de s’améliorer individuellement et collectivement. "La dure routine et la pression d’être toujours au niveau m’ont appris à définir des priorités et à apprécier les critiques constructives."

Malgré les victoires et les nombreuses heures passées sur le terrain, Ludvik n’a jamais envisagé de passer pro. "Ça n’est tout simplement pas viable à long terme. Contrairement au foot, on ne devient pas millionnaire au volley." En 2017, Ludvik s’est donc lancé dans un master en business analytics, où il a appris le traitement de données et les bases du machine learning.

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